Willigsecker et Associés

De qui suis-je à que fais-je », le chaînon manquant

admin — Thu, 07 Sep 2017 08:38:43 +0000

De « qui suis-je à que fais-je », le chaînon manquant : Les inventaires de personnalité – ou au moins les meilleurs d’entre eux – nous renseignent plutôt bien sur la constitution psychologique d’une personne. Leur valeur ajoutée peut-être fort utile lors des opérations de recrutement externe ou de gestion à la mobilité interne. Mais comment passer du positionnement d’un trait de personnalité sur une échelle ou du croisement de plusieurs traits entres eux, à l’incidence de la personnalité sur le comportement réel ?Le saut d’interprétation n’est pas toujours évident d’autant plus, qu’en matière de ressources humaines, les mêmes causes ne produisent pas systématiquement les mêmes effets selon les circonstances. Avec le questionnaire PULSIONS, nous vous proposons un outil à la fois inédit et novateur qui appréhende et décrit directement les comportements et leurs dynamiques en fonction de la situation professionnelle précise que rencontre la personne. Autrement dit, PULSIONS ne dit pas qui vous êtes mais ce que vous faites. Un saut qualitatif (focalisation sur ce que je veux savoir) et quantitatif (économie de temps dans l’appréhension et l’interprétation des données). Les consultants de WILLIGSECKER & ASSOCIES sont tous certifiés PULSIONS et on fait le choix de coupler son utilisation à celle d’un inventaire de personnalité scientifiquement validé afin d’augmenter significativement la prédictivité de leurs évaluations. Pour en savoir un peu plus, consultez le site www.pulsions.com et pour en savoir davantage contactez WILLIGSECKER & ASSOCIES (contact@willigsecker-associes.com ou 02 99 14 44 30).

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Eloge de la vergogne.

admin — Sat, 02 Sep 2017 09:47:38 +0000

Le progrès a ceci de caractéristique qu’il parait toujours plus grand qu’il n’est en réalité (Nestroy, cité par Wittgenstein dans Recherches Philosophiques). Et c’est bien un des nombreux biais dans l’évaluation du story telling de nos présentateurs d’expériences réussies.En effet, ne sommes nous pas toujours impressionnés par ces histoires -et donc ces narrateurs, conteurs d’histoires- qui relatent les progrès accomplis par leurs entreprises grâce à leur contribution majeure. Un peu plus de vergogne, au sens vieilli du mot (pudeur, retenue, modestie), permettrait bien souvent de mieux équilibrer le discours et de mettre en évidence d’autres qualités. Il est vrai que ces qualités font de moins en moins partie du cahier des charges du recruteur pour autant que la croyance s’est répandue que l’agressivité, l’absence de crainte et de scrupule, le sentiment de supériorité étaient des atouts majeurs pour réussir professionnellement. Cela n’est évidemment pas fondé, du moins en toute circonstance. Il n’’empêche, nous avons perdu le sens de la vergogne et n’évoquons plus que les «sans vergogne».

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La tentation de l’uchronie

admin — Tue, 13 Jun 2017 15:04:13 +0000

«Le candidat recherché pourra justifier d’une expérience similaire d’au moins 5 ans…». La plupart des offres de recrutement affichent cette exigence et il n’y a guère que le nombre d’années d’expérience qui constitue une variable dans le cahier des charges. Au stade suivant, celui de l’entretien de sélection, le consultant recherche dans le profil de son candidat les indices de ressemblance et se rassure des fragments d’histoires parallèles qui vont, pense-t-il, immanquablement convaincre son commanditaire. Mais le bon, voire le meilleur, des postulants recherche autre chose. S’il accepte de réécrire l’histoire c’est pour l’écrire différemment. Ce ne sera pas l’histoire telle qu’elle fut, mais telle qu’elle aurait pu être dans un environnement ou un contexte différent. Cette tentation de l’uchronie mérite bien une évaluation particulière parce qu’on n’est plus dans le simple copier-coller. Si le nez de Cléopâtre avait été plus court ? Si Napoléon avait gagné à Waterloo ? Si vous me donnez les moyens dont je n’ai pas disposé précédemment ? Si… Il s’agit donc bien d’évaluer un saut qualitatif et pas simplement un glissement du pareil au même. La valeur ajoutée d’un authentique consultant en recrutement intervient aussi à cet endroit qui éconduit le simple fournisseur de CV.

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« L’erreur de Descartes » : séparer les émotions de la raison

admin — Sun, 09 Apr 2017 09:00:14 +0000

« L’erreur de Descartes », selon A. Damasio, fut de vouloir séparer radicalement et complètement les émotions de la raison. Dans son premier ouvrage, résultat de ses recherches et expérimentations, l’auteur nous révèle comment les émotions se manifestent dans les interrelations étroites qu’entretiennent le corps et le cerveau dans la perception des objets. En s’appuyant sur l’étude de cas de « Phinéas Gage », il nous montre comment les émotions permettent de nous adapter à l’environnement et pourquoi « pour le bon et le moins bon », elles font partie de la raison. Quels enseignements devons nous retenir de cette avancée des neuro-sciences ? Constatons d’abord la reconnaissance première et tout à fait manifeste de l’intelligente émotionnelle. Remarquons aussitôt qu’elle est totalement imbriquée dans la raison et vice versa. Admettons ensuite que vouloir rendre compte de l’intelligibilité des comportements humains uniquement par la raison est une entreprise réductrice et vaine. Transposons enfin cet enseignement dans notre pratique quotidienne d’évaluateur et de coach pour justement mettre en évidence la subtilité des interrelations particulières entre émotions et raison qui supportent les comportements individuels singuliers.

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L’entretien de recrutement

admin — Sun, 05 Mar 2017 18:00:47 +0000

L’entretien de recrutement consiste souvent à interpeler le passé du candidat pour chercher à y découvrir des histoires qui ressemblent à celles que l’on voudrait en l’occurrence lui faire répéter. On ne réussit pourtant pas toujours deux fois la même chose. Oui, mais cette adage là en heurte un autre qui dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Comme si elle allait gagner toujours.On dit communément, qu’en Amérique du Nord, le recruteur recense plutôt les échecs que les succès parce qu’ils témoignent des situations futures d’évitement des candidats. Et puis ça veut dire quoi que de regarder seulement dans le passé pour prédire l’avenir ? Il n’y a pas de fondement psychologique à la croyance d’une relation de causalité nécessaire et répétitive dans l’enchaînement des événements. Bien au contraire, du point de vue de cette science, la même cause peut générer des conséquences bien différentes. Tout dépend du contexte. C’est d’ailleurs une question vitale puisque c’est celui qui s’adapte qui survit. Ne soyons donc pas réducteurs et rappelons nous les propos d’Armand Salacrou qui disait « sur terre, deux choses sont simples : raconter le passé et prédire l’avenir. Y voir clair au jour le jour est une autre entreprise« .

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Le Petit Prince

admin — Thu, 02 Feb 2017 09:33:25 +0000

Dans ses commandes de recrutement, l’entreprise réclame volontiers des « candidats lisibles ». Une série de chiffres les définira et permettra de les classer : leur genre, leur âge, leur rang de sortie à l’école, leur revenu, leur code postal, leur QI, et bien d’autres mesures de cette espèce encore. En procédant de la sorte, le Petit Prince de Saint-Exupéry nous reprocherait d’aborder les autres en ne nous attachant qu’aux apparences quantifiables. Pour connaitre quelqu’un, nous le mesurons et le traduisons en données chiffrées. Or, pour connaître quelqu’un, le Petit Prince nous inviterait plutôt à nous demander : « Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu’il préfère ? Est-ce qu’il collectionne les papillons ? ». C’est seulement en interrogeant de la sorte que peut commencer le long processus d’apprivoisement. Il en va de même d’ailleurs dans l’autre sens. Le CA de l’entreprise, son rythme de croissance, sa profitabilité, son nombre de salariés, ses objectifs à long terme sont autant d’informations nécessaires mais pas suffisantes pour faciliter la décision du candidat. « Qui a participé au pot d’adieu du dernier départ à la retraite ? Quelles sont les activités associatives qui rassemblent des salariés ? Est ce qu’il y a une crèche d’entreprise ? » demanderait probablement le Petit Prince déguisé en candidat. L’apprivoisement réciproque est à ce prix, à savoir, non pas du viol de la vie privée mais de l’attention portée à l’autre pour identifier les affinités qui font les associations qui durent plus qu’une période d’essai seulement.

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Et, si l’on pouvait mentalement peser l’interrogateur et l’interrogé

admin — Thu, 12 Jan 2017 22:36:39 +0000

« Et, si l’on pouvait mentalement peser l’interrogateur et l’interrogé à la fin de l’opération, on constaterait qu’ils ont transpiré autant de vérité l’un que l’autre » écrit Vladimir Volkoff dans son livre intitulé L’interrogatoire. L’entretien d’évaluation n’est certes pas un interrogatoire, mais ce n’est pas non plus un simple bavardage. Faire accoucher de la vérité est un vrai travail.

D’abord parce que la vérité est relative et que nos représentations mentales ne se recouvrent pas toujours parfaitement. Ensuite, parce que ma grille de lecture est d’abord subjective avant que je ne fasse l’effort de la rendre plus objective. Et puis toute vérité n’est pas bonne à dire. En situation de recrutement ou d’évaluation, le candidat sait très bien ce qu’il ne doit pas dire alors que le recruteur ne sait pas ce que le postulant veut taire. Alors, comment faire apparaître la vérité ? Il faut sans cesse varier le questionnement, prendre parfois des détours, s’éloigner du sujet puis y revenir, pratiquer l’entretien paradoxal, être attentif aux signaux faibles pour rassembler un maximum d’indices. Le regroupement des indices met ensuite en évidence des faisceaux qui progressivement permettent de s’approcher d’une forme de vérité partagée. C’est un travail qui incontestablement mérite sa sueur.

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Le bruant à gorge blanche

admin — Sat, 03 Dec 2016 12:43:49 +0000

Ces cinq dernières années, aux États-Unis, le département de la Défense a alloué d’importantes sommes à l’étude des bruants à gorge blanche. En effet, cette variété d’oiseau possède la capacité de pouvoir rester éveillée jusqu’à sept jours d’affilée en période de migration. Les financements doivent permettre d’étudier l’activité cérébrale de ces volatiles lors de leurs longues périodes de privation de sommeil, afin d’obtenir des connaissances transférables aux êtres humains. Autrement dit, quand certains militent aujourd’hui pour passer aux 32 heures de travail par semaine, d’autres imaginent de pouvoir nous mobiliser dans un futur proche pendant 168 heures, en continu, sans même temps de pause. Les deux propositions ne semblent pas bien raisonnables. Les auteurs de la première nous sont bien connus. En ce qui concerne la seconde, Jonathan Crary* expose dans son essai « Le capitalisme à l’assaut du sommeil » le processus de grignotage du temps où l’on apprend qu’un adulte américain dort 6 heures et demie par nuit en moyenne en 2014 contre 8 heures pour la génération précédente et 10 heures au début du XXe siècle. Tout cela mériterait bien un éloge du sommeil réparateur.

* 24/7 Le capitalisme à l’assaut du sommeil de Jonathan CRARY aux éditions ZONES

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Ridiculum Vitae*

admin — Wed, 09 Nov 2016 10:32:58 +0000

Ridiculum Vitae* : Non, il ne s’agit pas d’une erreur d’impression, Ridiculum Vitae* est une oeuvre de Jean-Pierre Verheggen, écrivain et poète belge de langue bien pendue et française. Le clin d’oeil vaut pour référence à tous ces CV embellis qui trompent le lecteur non averti comme ces vitrines de fin d’année qui nous font croire en l’existence du père Noël. Parmi les ornements les plus courants on peut dénombrer les emphases sur les compétences linguistiques, le goût marqué pour le sport, la lecture ainsi que le dévouement bénévole à quelques bonnes causes. Plus subtils déjà sont les titres surclassés des positions occupées. Aux chefs se substituent des Responsables qui eux-mêmes sont remplacés par des Directeurs qui atterrissent tôt ou tard dans des comités de direction plus ou moins restreints. La palme revient toutefois généralement à la citation des nombreux combats menés, toujours couronnés de victoire. Que de Généraux pour combler les défaillances dans l’armée de Napoléon qui, si je me souviens bien, n’a pas gagné à Waterloo. Un ancêtre de Jean Pierre Verheggen y a probablement fait bonne garde. Ceci étant dit, le Ridiculum Vitae* ne peut tromper qu’un lecteur non entrainé au décodage de la langue de bois et prenant la poésie comme une description du réel.

* Ridiculum vitæ de Jean-Pierre Verheggen, éd. de la Différence, Paris, 1994

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